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Fantasy et édition



Cet article a été préparé à partir de différents articles (dont des articles de presse et des interventions sur des blogs - si nous avons oublié d'en nommer, n'hésitez pas à nous le dire afin que nous puissions rendre à césar ce qui lui appartient !) et des connaissances de l'équipe :)


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Retours sur les origines du genre


La Fantasy est née dans l’Angleterre victorienne. Mais pour comprendre les raisons de l’apparition et du succès de ce genre, il faut d’abord se faire une petite idée du contexte historique. Au XIXème siècle, l’Angleterre est à la tête d’un gigantesque empire colonial et connait sa première Révolution Industrielle. Si on a souvent vanté les mérites de la Révolution Industrielle, ils étaient un peu moins visibles du gros de la population, qui vivait dans un état de misère, au milieu de la crasse et la pollution. Pour se rendre compte du profond désenchantement que connaissait l’Angleterre à l’époque, la lecture des romans de Charles Dickens, très réalistes, devrait suffire. Face à ce désenchantement généralisé, des écrivains ont décidé d’apporter une réponse plus positive, en proposant une évasion par la littérature. Karine Gobled, blogueuse et spécialiste des littératures de l’imaginaire, écrit dans son Guide de la SF et de la Fantasy :

"Certains auteurs réinvestissent un imaginaire plus ancien, s’inspire des contes, du folklore, des grands mythes comme L’Epopée deGilgamesh en Mésopotamie ou L’Iliade et L’Odyssée en Grèce antique, des légendes telles celles du roi Arthur ou de Boewulf et des sagas islandaises comme les Eddas."

C’est en 1858 qu’est publiée la première œuvre de Fantasy. Elle s’appelle Phantastes : A Faërie Romance for Men and Women, et elle a été écrite par l’écrivain écossais George MacDonald. Il y raconte l’histoire d’Anodos, un jeune homme attiré dans un monde onirique dans lequel il vivra des aventures. On imagine sans mal l’impact qu’a pu avoir sur les lecteurs anglais de l’époque cette nouvelle.

Imaginez la pollution, imaginez la misère. Puis, imaginez le monde onirique offert par George MacDonald. On comprend alors l’admiration qu’on pu éprouver J.R.R. Tolkien et C.S. Lewis pour Phantastes. Quelques années plus tard, en 1872, George MacDonald récidive avec un roman : The Princess and the Gobelin.


Si ces deux œuvres n’ont pas grand-chose à voir avec les livres de fantasy que vous lisez aujourd’hui, c’est avant tout parce que ce genre a beaucoup changé au fil du temps. D’ailleurs, George MacDonald n’a jamais su qu’il écrivait de la "fantasy". 


Comment expliquer le succès de ce genre chez nos voisins anglo-saxons ?


Il faudra attendre 1949 pour que la première fois apparaisse le terme de fantasy pour qualifier ce type de littérature. Le terme apparait dans la revue pulp américaine The Magazine of Fantasy.


Deux événements majeurs ont très certainement bouleversé l’écriture de la Fantasy.


En 1929 est publiée pour la première fois la revue Weird Tales, dans laquelle apparaitront deux auteurs qui changeront les codes de la Fantasy, donnant naissance à un sous-genre bien précis, qui aura un succès retentissant : l’heroic fantasy.

Ces deux auteurs sont Robert E. Howard (le père de Conan le Barbare et de Solomon Kane) et Fritz Leiber (l’auteur du Cycle des Epées). Dans cette revue fut également publié H.P. Lovecraft, le créateur du Mythe de Cthulhu, très apprécié par les amateurs de littératures de l’imaginaire.


Le deuxième événement est la création, dans les années 1930, du cercle littéraire The Inklings, composé d’écrivains anglais, dont les plus illustres sont J.R.R. Tolkien et C.S. Lewis. J.R.R. Tolkien écrira Le Hobbit (1937) et Le Seigneur des Anneaux (1954-1955) ; quant à Lewis, il est aujourd’hui connu pour Le Monde de Narnia (1950-1956).


Toutefois, c'est la naissance de la high fantasy et, surtout, la popularité de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des anneaux qui font de la fantasy un genre à part entière. Si le premier, paru en 1937, est un livre pour enfants, le second, paru dans les années 1950, est une œuvre sérieuse de fantasy épique, d'une grande ampleur. La popularité de Tolkien explose aux États-Unis dans les années 1960, et ses livres se vendent en grand nombre de façon constante. Plusieurs sondages réalisés pour déterminer le plus grand livre du siècle ont vu Le Seigneur des anneaux l'emporter, en dépit de la variété des échantillons sondés.


Il est difficile d'ignorer l'impact du Seigneur des anneaux sur le genre : d'une certaine façon, il a balayé toute la fantasy parue avant lui, et a créé de façon indiscutable la catégorie « fantasy » pour le marketing. De nombreux auteurs se sont engouffrés dans la brèche, puisant dans Le Seigneur des anneaux pour écrire leurs propres livres.

L'influence de Tolkien a également apporté un crédit essentiel aux mondes imaginaires, et a entraîné le déclin de procédés comme le rêve visant à expliquer la nature fantastique du cadre. Cela ne provient pas uniquement de ses récits, mais aussi de ses opinions de critique : son essai Du conte de fées, dans lequel il forge notamment l'expression « monde secondaire », est un texte fondateur de la critique littéraire de fantasy.


On peut donc dire qu'il y a eu un avant et un après Tolkien dans le monde de l'édition de la fantasy


Après Tolkien

Le succès important des livres de Tolkien incite de nombreux éditeurs à vouloir publier une série susceptible d'attirer de la même façon le public. Pour la première fois, la fantasy est considérée comme un marché profitable, et les romans prennent la place des magazines comme noyau du genre. En 1961, est édité la première nouvelle du Cycle d'Elric : La cité qui rêve. Une saga écrite par Michael Moorcock, l'auteur anglais que, ses fans et ses détracteurs, nomment l'anti-Tolkien.


Ce n'est toutefois qu'en 1977 que la percée s'effectue vraiment, avec L'Épée de Shannara, premier roman de fantasy à apparaître sur la liste des meilleures ventes du New York Times, et premier également à en atteindre la première place. Durant les années suivantes, le genre connaît une expansion importante.


Dans le même temps, de nombreux récits de fantasy paraissent, sans être identifiés en tant que telle, dans des ouvrages pour la jeunesse : c'est le cas de nombreux romans de Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie, 1964 ; Le Bon Gros Géant, 1982 ; Sacrées Sorcières, 1983) illustrés par Quentin Blake, ou, dans le domaine des albums pour la jeunesse, des œuvres de Maurice Sendak (Max et les Maximonstres, 1963). Ces dernières années, la fantasy semble abandonner son caractère de marché de niche. À partir des années 1980, les longues séries de fantasy humoristique de Piers Anthony (Xanth) et Terry Pratchett (Disque-monde) apparaissent fréquemment dans les listes de meilleures ventes. Les romans Harry Potter de J. K. Rowling ont accru le mélange de la fantasy avec la fiction « classique ». Ces succès sont confirmés par la réussite commerciale d'adaptations cinématographiques de romans de fantasy, comme Le Seigneur des anneaux ou Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique.


Restons avec Tolkien !


FANTASY ET LITTÉRATURE EN FRANCE, LES AMANTS MAUDITS


En 2011, un académicien suédois a expliqué que si Tolkien n’avait pas remporté le Prix Nobel de Littérature en 1961, c’était parce que ce n’était pas de la littérature.

Comment expliquer une telle sentence ? Eléments de réponse.


En 1947, l’écrivain français et philosophe Jean-Paul Sartre (qui a par ailleurs refusé le Prix Nobel de Littérature) a fait une conférence, intitulée Qu’est-ce que la littérature ? Cette conférence, immortalisée lorsqu’elle fut publiée en 1948, connut un si grand succès qu’elle est traduite mondialement. Sartre y révèle sa conception de la littérature.


Pour lui, la littérature doit être engagée, dans le sens où elle "révèle le monde". Or, comme nous l’avons vu plus tôt, lors de sa création, la Fantasy avait une fonction d’évasion.


Que la Fantasy soit de "la littérature d’évasion", cela nul le niera. Le problème, c’est que selon la conception sartrienne de la littérature, l’évasion et la littérature sont antinomiques. On passera sur le fait que l’évasion peut être un moyen de s’engager.

Quel meilleur moyen de critiquer le monde – et de le  révéler – qu’en s’inventant un monde, qui est son exact opposé, son reflet inversé ? Concentrons-nous d’abord sur une autre conception de la littérature.


Dans son essai Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination, édité et distribué gratuitement par les éditions Au Diable Vauvert, l’écrivain anglais Neil Gaiman (qui a beaucoup fait pour la Fantasy), écrit :


"[...] Et tant que nous sommes sur ce sujet, j’aimerais dire quelques mots sur l’évasion. J’entends qu’on emploie ce terme comme s’il s’agissait d’une mauvaise chose. Comme si la fiction « d’évasion » était un opiacé bon marché auquel s’adonnent les gens troublés, les idiots et les dupes, et que la seule fiction qui vaille la peine, pour les adultes ou les enfants, soit la fiction mimétique, qui reflète le pire du monde dans lequel se trouve le lecteur. Si vous étiez prisonnier d’une situation impossible, en un lieu désagréable, avec des gens qui vous veulent du mal, et qu’on vous offre une évasion temporaire, pourquoi ne saisiriez-vous pas ? Et voilà tout simplement ce qu’est la fiction d’évasion : une fiction qui ouvre une porte, montre qu’il fait soleil dehors, vous procure une destination où vous contrôlez les choses, où vous vous retrouvez avec des gens avec lesquels vous voulez être (et ne vous y trompez pas, les livres sont des lieux réels) ; et, chose plus importante, durant votre évasion, les livres peuvent aussi vous apporter des connaissances sur le monde et sur votre situation, vous fournir des armes, vous doter d’une armure : des choses bien réelles que vous pourrez rapporter dans votre prison. Des méthodes, du savoir et des outils que vous pourrez employer à vous évader pour de bon. Comme nous l’a rappelé J.R.R. Tolkien, les seules personnes qui dénoncent l’évasion sont les geôliers."

Oui, la fantasy est une littérature. Et elle ne mérite absolument pas les critiques dont elle est bien trop souvent l’objet.


Pourquoi la fantasy française se vend mal ?


à partir de l'article de LLOYD CHÉRY le 24/05/2019 | Le Point.fr


La fantasy ne s'est jamais aussi bien portée, à en juger le triomphe de Game of Thrones avec ses records d'audience et ses 85 millions d'exemplaires vendus (dont 4 millions dans l'Hexagone). Autrefois cantonnée à un cercle de connaisseurs, elle jouit désormais d'une popularité mondiale et prend toujours plus de place en librairie et sur les écrans (À la croisée des mondes cette année, La Roue du temps et la série dérivée du Seigneur des anneaux très bientôt...).


Mais ce succès croissant ne semble pas bénéficier à la production nationale. « La plupart des gens ne sont pas capables de citer un seul titre français », regrette l'universitaire Anne Besson, qui a dirigé le Dictionnaire de la fantasy.

Alors qu'ils dévorent les bouquins de George R. R. Martin, Robin Hobb, David Eddings ou encore Terry Pratchett, les Français méconnaissent leurs propres auteurs. On sait bien que « nul n'est prophète en son pays », mais tout de même, comment expliquer qu'aucun roman de fantasy française ne soit parvenu à dépasser les 100 000 exemplaires ces dix dernières années  ?


Pour Stéphane Marsan, président des éditions Bragelonne, le problème est ancien : « Si on compare avec les Anglo-saxons, la France a eu cinquante ans de retard. »


Il faut attendre les années 1980 pour voir émerger une première école française et quinze ans plus tard, la fantasy française prend néanmoins enfin son essor : les éditions Mnémos, créées en 1996, puis Bragelonne, en 2001, font décoller les ventes auprès du grand public.


De nouvelles collections et maisons d'édition se lancent alors dans la bataille pour le meilleur et pour le pire. Il y a eu une inflation qui a été au service de la quantité et non de la qualité. On assiste alors à un « émiettement du marché éditorial », pour reprendre les mots d'Anne Besson. Or, « à part Bragelonne, quasiment tous les éditeurs d'imaginaire français sont de petites maisons, ce qui n'aide pas pour faire de la communication à grande échelle »


Des raisons ?


  • On peut invoquer plusieurs facteurs pour expliquer ce basculement du public. Comme on l'a dit plus haut, l'émiettement du marché éditorial rend les choses plus complexes pour un auteur de fantasy française. Depuis la fin des années 1990, les titres anglo-saxons (venus de Grande-Bretagne et d'Amérique, mais aussi du Canada, d'Australie et d'autres pays anglophones) arrivent massivement en France avec des moyens publicitaires bien plus conséquents. Gilles Dumay, d'Albin Michel Imaginaire rappelle que, contrairement au polar ou à la littérature générale, la fantasy ne bénéficie jamais de campagne promotionnelle de grande envergure.


  • « Aucun éditeur français de fantasy n'a pour l'instant de budget marketing de 100 000 ou 50 000 euros. Quand on dispose de 10 000 euros pour faire un lancement, c'est inespéré. » Ne pas avoir les moyens de communiquer correctement alors même que la production n'a jamais été aussi abondante, voilà qui pose forcément problème. « Le nombre de parutions a quasiment doublé en 15 ans, mais la place dans les librairies n'a pas augmenté », précise l'éditeur d'Actu SF Jérôme Vincent. « Les libraires n'ont pas le temps de tout lire et se retrouvent à faire des économies pour gérer aux mieux leurs trésoreries. Rien que pour le marché de l'imaginaire, nous avons 1 486 publications annuelles pour 44 maisons d'édition. »


  • Problème connexe à la toute-puissance du marché anglophone : comme il se suffit à lui-même, il ne va pas chercher ailleurs. Même les meilleurs titres de fantasy française ont dû mal à obtenir une traduction pour se faire une place à l'international. « Si on fait des romans trop originaux, les Anglo-Saxons ont peur que ça ne se vende pas. Et, sinon, ils estiment avoir déjà tout chez eux », résume la directrice des Imaginales Stéphanie Nicot. Interrogé à l'occasion de notre hors-série sur la science-fiction, Orson Scott Card pointait aussi du doigt une différence fondamentale qui n'arrange pas les choses : « La littérature européenne est beaucoup plus descriptive et philosophique, c'est une façon complètement différente d'écrire. Les Américains mettent l'accent sur l'histoire avant tout : voilà ce qu'il se passe et pourquoi. Alors que les Français vont décrire, les vêtements, faire des métaphores, etc. Ce qui les rend difficiles à lire pour un public américain habitué à aller directement à l'histoire. »


  • Autre point sur lequel tout le monde s'accorde : le manque de considération des médias généralistes. Malgré les chefs-d'œuvre qu'elle a produits, la fantasy reste encore sous-estimée et n'est que très rarement prise au sérieux par la presse. « Quand il s'intéresse à l'imaginaire, le monde médiatique se penche surtout sur la science-fiction publiée par des maisons d'édition généralistes », regrette Jérôme Vincent. « La fantasy ne représente que 10 % des articles consacrés aux littératures de l'imaginaire (lesquels ne représentent que 3 % des articles toutes littératures confondues). » Les auteurs de science-fiction célèbres comme Bernard Werber, Michel Houellebecq (qui sont « marketés » comme des écrivains de littérature générale) et plus récemment Alain Damasio sont pratiquement les seuls à bénéficier de critiques et d'interviews régulières. « Vous ne verrez aucun auteur de fantasy à la télévision », regrette Stéphane Marsan.


  • Ce dernier reconnaît toutefois que « la culture éditoriale de la spécialisation » mise en place par les éditeurs du genre n'a pas aidé. « Je pense qu'on a merdé, moi comme les autres », expose-t-il franchement. « Pendant très longtemps, j'ai dit : “Je suis un éditeur de fantasy, avec des couvertures fantasy, au rayon fantasy, pour les lecteurs de fantasy”. Il ne faut pas s'étonner après que cela ne dépasse pas la barrière du genre. »



  • L'absence d'adaptation télévisée ou cinématographique de romans français de fantasy pèse également dans la balance. Le succès mondial de George R. R. Martin s'explique principalement grâce à la série de HBO. De même, les adaptations vidéoludiques sont un vecteur important de médiatisation. « Avant que The Witcher (écrit par le Polonais Andrzej Sapkowski) ne soit adapté, je vendais 7 000 livres », se souvient Stephane Marsan. « J'en suis à plus de 650 000 maintenant. » Enfin, ne nous voilons pas la face, il y a aussi, à l'évidence, la question de la qualité. La fantasy française a de bonnes plumes, mais ne compte, à l'heure actuelle, que très peu d'écrivains exceptionnels.


« Pour avoir un succès exceptionnel à la George R. R. Martin et Robin Hobb, il faut des auteurs exceptionnels », résume Gilles Dumay. « Il n'y a pas de solution marketing ou commerciale, on doit se concentrer sur l'auteur et sa personnalité : Tolkien, David Gemmell sont des personnalités à part  ! Alain Damasio, Stefan Plateau et Jean-Philippe Jaworski font partie de ces auteurs d'imaginaire qui sortent de l'ordinaire, mais il n'y en a pas 500. »


Reste qu'identifier ces perles rares devrait être l'affaire de tous. Ce qui est loin d'être le cas, d'après Stéphanie Nicot : « Il y a une paresse des lecteurs qui préfèrent prendre un livre anglo-saxon médiocre plutôt que de chercher un bon titre français. Et une paresse de certains gros éditeurs qui préfèrent acheter des titres à l'étranger plutôt que de dénicher des auteurs chez nous. »



CONCLUSION


Même si elle plonge ses racines dans la mythologie et les textes antiques, le conte, le roman médiéval et le roman d’aventure, on considère que la fantasy est née comme genre en Grande-Bretagne à l’époque victorienne. En étroite relation au départ avec l’enfance, la fantasy s’est constituée comme genre autonome avec le succès public de l’édition américaine du Seigneur des anneaux. La fantasy littéraire s’est alors rapidement diversifiée et ramifiée en diverses branches, certaines proches d’autres littératures de l’imaginaire comme la science-fiction ou le fantastique, d’autres du roman d’aventures ou du roman historique.


À tous ces genres, elle ajoute un ingrédient majeur, la magie, résurgence moderne du merveilleux qui repose sur la suspension de l’incrédulité. En France, le genre s’est implanté plus tardivement que dans les pays anglo-saxons, à partir des années 1980. Après les premières traductions de l’anglais dans les années 1970, l’engouement de la jeunesse, dans les années 1980, pour les jeux de rôle, puis les jeux vidéo, qui exploitent le caractère visuel et ludique du genre, créent les conditions de son succès. Pourtant en France, la fantasy française reste mal aimée et ce pour plusieurs raisons : manque de budget, manque de considération, des traductions difficiles, émiettement du marché éditorial, et la question de la qualité.



Quelques chiffres de la fantasy en 2018


58 : c’est la place du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien dans le classement des "100 livres du siècle", selon un panel de 17 000 Français.

17 : c’est le nombre d’Oscars qu’ont gagné les trois films de Peter Jackson adaptés du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.

5 851 897 167 : c’est le nombre cumulé des recettes en dollars des six films de Peter Jackson adaptés de l’oeuvre de Tolkien.

8 537 469 147 : c’est le nombre cumulé des recettes en dollars des neuf films tirés du Wizzarding World de J.K. Rowling.

450 000 000 : c’est à ce jour le nombre d’exemplaires vendus de la saga Harry Potter de J.K. Rowling.

30 000 000 : c’est, en novembre 2016, le nombre de ventes confirmées par Bethesda du jeu vidéo The Elder Scrolls V : Skyrim, depuis sa sortie en 2011. Selon Valve, Skyrim est le jeu qui s’est vendu le plus rapidement sur la plateforme Steam ("fastest-selling game in Steam history").

250 : c’est le nombre de fois où le jeu The Witcher 3 : Wild Hunt a été nommé "jeu de l’année 2015". Un record.

173 : c’est le nombre de pays dans lesquels la saison 5 de Game of Thrones a été diffusée. Et ce n'est là qu’un de ses très nombreux records.

1 000 000 000 : c’est le budget en dollars prévu par Amazon Prime Video, nouveau géant des plateformes de VOD, concurrent de Netflix, pour sa série originale adaptée de l’œuvre de Tolkien.

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