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Alter Ego

Les Nocturnes

Couverture livre 3D
Badge prix littéraire

*Roman illustré*

Cela fait plusieurs années que les aventures
du monde de Làbas sont finies.

Éva et Erwan sont désormais adultes et parents
de jumeaux : Camille et Andréa, bientôt âgés
de sept ans, qui ignorent tout ou presque de leurs péripéties.

Un semblant de normalité qui vole en éclat lorsque
Rémi leur annonce que des milliards d’égos sont
sur le point d’être libérés et que l’équilibre,
entre notre monde et celui des rêves, est en péril.

Ils n’ont que trois jours pour y remédier et les jumeaux semblent être la clef de cette nouvelle énigme.

Mais qu’adviendra-t-il lorsqu’ils découvriront
que l’un est l’égo de l’autre ?

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Un Extrait ?

p. 46, chapitre 4,


« Vaness »

​Le temps d’une respiration et le décor autour de moi changea. Le temps d’un battement de cils et j’avais quitté la chambre de Rémi pour me retrouver dans un lieu qui me laissait sans voix. Je n’étais pas morte, du moins je ne le croyais pas. Je n’étais pas non plus victime d’un malaise, je n’en avais pas les symptômes, pourtant ce que je voyais me faisait penser à une possible vision du paradis. Il y avait devant moi un noble et robuste arbre auréolé de milliers de pierres scintillantes. La forme de son tronc et la courbure de ses branches me rappelaient ceux du Salix, pourtant son feuillage en piège à rêves m’était tout à fait inconnu. Je mirai le déplacement poétique des sphères qui me rappelait le mouvement des électrons. La lumière de l’arbre, pareille à un soleil couchant à l’horizon au-dessus de l’eau, m’apaisait totalement. Toutes les questions scientifiques qui saturaient habituellement mon esprit laissaient place à la quiétude et au silence. Je m’étonnais de mon calme olympien face à cette situation où toutes les données qui me parvenaient bousculaient mes croyances scientifiques.
​— Alors ça, c’est incroyable ! s’exclama Erwan en pointant le pouce vers le haut.
— C’est clair. Pincez-moi, je rêve, dit Éva abasourdie. Aïe ! Erwan, qu’est-ce que tu fais ?
— Tu as dit « pincez-moi ».
Erwan y était manifestement allé de tout son cœur.
— C’est une expression, imbécile !
Nul doute qu’il n’allait pas se faire prier devant une si belle occasion.
​— Mais où sommes-nous ? questionnai-je enfin, avide de réponses.
Rémi commença alors le récit de ses aventures, depuis sa visite à la papeterie jusqu’à l’instant présent. Éva et moi écoutions attentivement chacune de ses paroles, mais je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’était devenue la marque en forme de piège à rêves que j’avais vu apparaître sur la main de Rémi au moment où il tenait l’oreiller. Erwan, impatient comme à son habitude, ne restait pas en place et commençait déjà à faire le tour des lieux.

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